La Polygraphie Respiratoire est un examen qui permet de poser le diagnostic de syndrome d’apnées du sommeil.
Le syndrome d’apnées obstructives est un trouble de la respiration nocturne lié à l'arrêt du flux aérien dû à l’obstruction des voies aériennes supérieures en inspiration de façon répétitive, ce qui altère l'oxygénation du sang et la qualité du sommeil . Ce syndrome est favorisé par l'obésité.
La polygraphie ventilatoire est réalisée pendant une nuit à la maison et enregistre :
- Les débits aériens nasobuccaux
- Les mouvements respiratoires du thorax et de l’abdomen
- l’oxymétrie (SaO2) au bout d’un doigt
- fréquence cardiaque
- le ronflement
L’appareil, compacte et léger est posé très simplement l’après midi au cabinet médical.
Le patient doit porter un T-shirt pour accrocher le boitier de l’appareil avec 2 petites pinces métalliques. Les ceintures thoracique et abdominales sont placées.
Au moment de se coucher, le patient doit
1°) mettre les « lunettes » dans le nez, faire passer les tuyaux derrière les oreilles et serrer sous le menton ; puis mettre du sparadrap sur les tuyaux et la peau entre le nez et les oreilles pour éviter que les lunettesse déplacent pendant la nuit,
2°) mettre le capteur à oxygène : bracelet autour du poignet et capteur au bout d'un doigt (médian) ; puis mettre du sparadrap sur le câble autour de la peau du doigt pour éviter que le capteur se déplace pendant la nuit.
Durant la nuit, le patient doit garder le T-shirt sur lequel est accroché le boitier.
Le lendemain matin il conviendra au patient d’enlever tout le matériel ensemble en décrochant du T-shirt les petites pinces en métal, puis en
faisant passer les ceintures le long des hanches puis des jambes sans chercher à déconnecter les différents éléments (risque d'endommager le
matériel).
Aspect d’un enregistrement de polygraphie respiratoire :
La performances de la polygraphie respiratoire à domicile pour confirmer le diagnostic de l’apnée du sommeil est établie.
En cas de résultat discordant d’une polygraphie ventilatoire avec l’impression clinique peut justifier un deuxième enregistrement lorsque la présomption clinique est élevée et si nécessaire conduire à la polysomnographie (réalisé en centre hospitalier ou en clinique).
L’examen permet de poser le diagnostic de syndrome d’apnée du sommeil et d’en évaluer le degré de gravité.
Les forme sévères d’apnée obstructive du sommeil exposent à
1 - une dégradation qualité de vie : fatigue, somnolence, trouble de la mémoire, difficultés de concentration, troubles de la sexualité, irritabilité, dépression;
2 – des accidents de la route et du travail liés à la somnolence ;
3 - des complications cardio-vasculaires : hypertension artérielle, troubles du rythme, AVC et maladies cardiaques.
La ventilation nocturne en pressions positive continue (PPC)
Le traitement de l’apnée obstructive du sommeil sévère repose principalement sur la ventilation nocturne en pressions positive continue (PPC) qui procure (à condition d’être correctement utilisée) :
- une régression des troubles respiratoires nocturnes - une diminution de la somnolence,
- une diminution des troubles cognitifs est d’autant plus importante que l’observance est élevée
- une tendance à la diminution des maladies cardiovasculaire
L’acceptation de la PPC par les patients de ce traitement est assez bonne
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